Suicidaire

Hey, man !

Qu’est-ce qui se passe ?

Tu songes à t’enlever la vie ?

Ça m’est arrivé aussi, man… tout du long de mon secondaire et durant une bonne partie de ma carrière de hockeyeur aussi.

Pas de quoi en avoir honte, bro.

J’ai perdu des coéquipiers. On n’a jamais su, ni même soupçonné, ce qui se passait dans leurs têtes.

De même qu’aucun d’eux ne savait ce qui se passait dans la mienne.

Je prenais tout avec tant de sérieux, man.

Même si parfois, je prétendais n’en avoir rien à foutre.

Sauf que j’en avais quelque chose à foutre.

Fuck ! J’étais si dur envers moi-même, man !

Nous sommes toujours si fiers de le dire à voix haute : « Je suis tough »

Nous voulons tous tellement être “tough.”

Nous croyons qu’en se montrant durs envers nous-mêmes, on gagnera plus souvent ou qu’on sera plus performants.

Ou encore que ça nous rend tout simplement plus forts.

Nous sommes si durs envers nous-mêmes parce que nous croyons sincèrement que c’est la seule chose à faire.



Parce que nous méprisons la médiocrité et l’échec. Nous détestons perdre et ne pas atteindre nos propres standards.

Être un dur, ça finit par devenir le masque qu’on porte en permanence.

Et nous craignons de voir cette conviction s’effondrer, nous craignons de finir par nous apercevoir que ça ne suffit pas.

On utilise ces masques pour se cacher derrière nos peurs.

Ces masques qui cachent le fait que nous sommes, en vérité, terrifiés.

Il se pourrait même que tu aies honte en cet instant !

Honte à propos de tes performances, de tes dépendances et ton comportement. T’es confus…

Tout ceci vient s’ajouter à ta culpabilité parce que tu te juges toi-même déjà avec tant de sévérité. Avec, peut-être, le poids de l’ignorance des autres qui te jugent aussi, par-dessus tout ça.

Ça finit par peser fucking lourd, man.

Je te feel, bro… vraiment !

Cette ostie de colère qui émerge de nulle part et qui fait que tu veux tout crisser à l’envers.

Accablé par le poids de toutes ces « shits« , tout ce que tu veux, c’est sacrer ton camp de ce monde de marde.

Si tu lis ceci, et que ça te parle… Je peux t’entendre, man !

Tu as le droit de te sentir de la façon que tu te sens en ce moment, mon chum. C’est tout à fait légitime…

Je ne te demanderai pas et ne tenterai pas de te convaincre de demander de l’aide. Je sais que comme plusieurs autres, tu n’arrives même pas à envisager de le faire. Ce n’est même pas une option.

Tu te sens piégé.

Je comprends ça, chummy.

Pas besoin de se sentir coupable, ou pire, si tu n’arrives présentement pas à prendre la main qui t’es tendue.

Mais il faut que tu finisses par te permettre de le faire.

Peut-être que ce message est cette permission. Après tout ce que t’as entendu, tout ce que t’as lu… tu sais que tu dois saisir cette main qui t’est tendue, mais tu n’y parviens pas encore…

Donne-toi cette permission.

Sache que tu as le droit, maintenant.

C’est ok, tout ira bien…

Nul besoin d’ajouter à tout ça, tout ce poids, la crainte de ne pas pouvoir s’en sortir, à moins d’en parler.

Pis toi mon chum, qui continues de lire ce message, c’est la preuve que tu veux te libérer de tout ceci.

C’est très clair, man !

Ce n’est pas une bataille ou un combat que tu dois absolument gagner.

Retire cette pression de tes épaules, brother.

Tout ceci ne repose que sur tes pensées et ton système de croyances.

Prends l’espace qu’il faut pour respirer un bon coup.

Ce que tu désires vraiment, ce n’est pas que les circonstances tombent en place par elles-mêmes. Non, tu veux te libérer en dedans toi-même, malgré l’apparence.

Tu veux te libérer, mon chum.

Peux-tu prendre un moment pour autoriser ce que tu ressens le droit d’exister ?

Sans souhaiter ce que tu “feel” ne soient pas là, right now.

Peux-tu prendre une profonde respiration, et respirer en toute quiétude ?

Peux-tu donner à la culpabilité et la honte la même permission ?

La permission d’être là pour le moment, aussi longtemps qu’il le faudra?

Peux-tu laisser tomber toutes les raisons qui devraient expliquer pourquoi tu te sens comme ça, pour un moment ?

Tout simplement honorer comment tu te sens par rapport à ça.

Peut-on créer une toute petite ouverture, une petite attention pour observer la façon dont tu vois ça ?

Maintenant, au lieu d’être si sûr de la façon dont tu définis les circonstances de ta vie, que c’est comme ça parce que c’est comme ça, pourrais-tu juste envisager de te dire « je ne sais pas… ce n’est peut-être pas vrai, après tout ».



Pour le moment, laisse tes inquiétudes de côté et ne donne pas trop d’importance aux circonstances… au pourquoi du comment.

Je ne sais pas avec certitude si la situation vraiment telle que je la perçois en ce moment.

Et c’est ok de ne pas savoir.

Et d’accepter que c’est ok de ne pas avoir besoin de tout savoir a l’avance.

Donne-toi ce droit.

Jusqu’au moment où tu tendras la main, tu n’es pas mal pris.

– Par Pascal Morency

 

Montage: Hugo Cotnoir et Jade Ampleman

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Crédit image entête, source inconnue



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