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Shea Weber nommé capitaine, le bon choix

Depuis un peu plus d’une semaine déjà, le bruit courait que le Canadien avait fait son choix et annoncerait l’identité de son nouveau capitaine à l’aube du lancement de la saison 2018-19. On disait que Shea Weber allait incessamment recevoir le « C ». Comme vous avez tous pu le voir cet avant-midi, c’est maintenant chose faite : The Man Mountain est devenu le 30e capitaine de l’histoire du Tricolore.


Le marché de Montréal étant ce qu’il est, on n’a évidemment pas tardé à critiquer cette décision. Décision prise par la Direction, cette fois-ci… Ça aussi, je crois qu’il s’agit d’une bonne chose. À mon avis, il fallait à tout prix éviter un nouveau fiasco Pacioretty.

« Capitaine Béquilles » est un terme qui semble revenir souvent. La mémoire étant une étrange faculté qui oublie, on a tendance à ignorer le fait que Weber est en général un joueur qui ne se blesse pas souvent. De même, on met mystérieusement de côté le fait que personne n’est abris des blessures. Sauf Karl Alzner…

De ce fait, on semble s’obstiner à garder sous silence que même l’électrisant PK Subban a cumulé 30 matchs à l’infirmerie, entre la saison 2015-16 et la suivante… Comprenez-moi bien, vous avez parfaitement le droit de préférer Subban à Weber. Mais, de grâce, les blessures ne devraient pas figurer parmi les données de comparaisons, lorsque vient le temps de juger lequel est le meilleur. De toute façon, le jeu des comparaisons me semble être un exercice exécuté en vain. Ils sont bien trop différents, alors qu’ils contribuent du même coup de manières très différentes, pour qu’une telle tentative s’avère efficace. En ce qui me concerne, je crois qu’il s’agit de deux excellents défenseurs. Bref, personne n’est à l’abris des malchances. Pas même Connor McDavid ou Sidney Crosby.

Qui plus est, à l’heure actuelle, rien ne permet de croire que Weber ne reviendra pas au sommet de sa forme (décembre-janvier). Quand bien même qu’il aurait besoin d’un peu de temps pour se remettre à niveau, on parle d’un imposant arrière, capable de bien utiliser sa force physique à bon escient, qui marque en moyenne de 15 à 20 buts par saison, tout en flirtant régulièrement avec le plateau des 50 points… En plus d’être fiable défensivement et fort efficace en égalité numérique. Sans oublier son formidable « plomb »… Enfin quand son lancer ne blesse pas ses propres coéquipiers, hehe ! De surcroît, n’en déplaise à ses détracteurs, on parle d’un leader respecté à travers toute la Ligue nationale. Ce n’est pas par hasard qu’on a fait de lui le lauréat du trophée Mark Messier au terme de la campagne 2015-16…

Alors que le gros défenseur sera secondé par Paul Byron et Brendan Gallagher, je ne peux m’empêcher de croire que le leadership de cette équipe repose dorénavant entre les bonnes mains d’un trio efficace. En tout cas, ça me semble nettement plus crédible que Pacioretty-Markov-Plekanec-Subban… Parlant de Gallagher, je crois que ce dernier se met lui-même suffisamment de pression sur les épaules, sans qu’on aille lui ajouter la  charge colossale du poids d’être le capitaine de la plus  vieille – et la plus exigeante – concession de la LNH. De plus, avec son style de jeu bien particulier, il faut bien admettre que le petit guerrier ne serait pas forcément le meilleur émissaire pour discuter avec des arbitres qui le surveillent très étroitement. De toute façon, il ressort de chacune de ses présences à bout de souffle, complètement éreinté… Il ne serait même pas capable de parler, hehe. Ce même style de jeu fait également en sorte qu’il n’a pas besoin d’un « C » pour mener l’équipe. Peut-être plus tard, dans quelques années, lorsque Shea Weber raccrochera ses patins. En attendant, je demeure fermement convaincu que le Canadien a fait le bon choix… Tous ces jeunes qui se greffent et se grefferont bientôt à l’équipe auront un modèle de choix pour apprendre et progresser.

Prenons les Leafs par exemple… Nonobstant le fameux « C », avec Marleau, puis enfin Tavares, ils devraient être plus à même de poursuivre le difficile chemin menant à la conquête de la Coupe Stanley, maintenant qu’ils peuvent miser sur des vétérans de cette trempe. C’est un peu ce qui manque à Edmonton, à mon avis…



Au final, c’est ce qui peut faire toute la différence entre une reconstruction de 10 ans, et un fameux reset. À Montréal, les jeunes Mete et Juulsen, de même que Mike Reilly ou encore Xavier Ouellet, auront tous la chance de profiter de la présence de Shea Weber pour devenir de meilleurs joueurs (et personnes). Pour Petry, il est trop tard. Défensivement, il n’y a plus rien à faire ! Heureusement qu’il se débrouille bien offensivement… On ne l’a pas nommé capitaine pour rien, on affirme ainsi la volonté de le conserver dans le giron de l’équipe pour une longue période. Bien sûr, les choses peuvent rapidement changer. Ça n’aura pas sauvé Pacioretty et Gionta, après tout !

En ce sens, alors que le développement de tous ces jeunes en ressortira assurément grandement amélioré, il semblerait qu’on sous-estime l’impact de la simple présence sur (et hors) la glace que peut avoir le Man Moutain. À Nashville, 2 ans plus tard, on peut encore fréquemment entendre ses anciens coéquipiers le louanger et le désigner comme étant un facteur clé dans le développement de plusieurs d’entre eux…

Fait à noter : De la riche histoire de l’équipe, Shea Weber est le 25e joueur canadien à devenir capitaine. Il devient également le 11e défenseur à mériter cet honneur. Le premier, depuis Chris Chelios en 1989-90.

Le Mot de la fin Martin : Pour ceux qui disent que Shea Weber est trop vieux pour être capitaine, il faut savoir que pas moins de 12 des 22 autres capitaines ont environ le même âge : Ovechkin, Getzlaf, Chara, Giordano, Williams, Koivu, Greene, Pavelski, Foligno, Kopitar, Crosby et Wheeler. Bien sûr, plusieurs d’entre eux ont obtenu le titre plus tôt dans leur carrière. Weber aussi. Après tout, les Preds ont d’abord fait de Weber le 5e capitaine de la franchise, en 2010, alors qu’il avait seulement 25 ans. En somme, il a l’expérience derrière lui. De toute façon, avoir 20 ou 40 ans ne change rien aux aptitudes d’une personne pour être un leader. On l’est ou ne l’est pas. Il l’est.


En Prolongation
Pendant que Shaw se dit prêt à jouer mercredi, Després réfléchit à son avenir…

J’espère qu’il acceptera cette offre. Pour ma part, j’ai bien aimé ce que j’ai vu de lui…


… Disons tout simplement qu’il s’agit de tout un contraste avec son prédécesseur, Donald Beauchamp :

J’en profite pour saluer le calme de Marc Bergevin, lors de son plus récent passage à Tout le monde en parle. La « performance » de Luc Lavoie était franchement gênante…


Ailleurs dans la LNH 
Ce qui se passe au ballottage :

Dale Weise est sûrement un autre de ces nombreux exemples d’anciens Canadiens qui produisent mieux ailleurs… Oups.



 


Crédit image entête, Paul Chiasson/La Presse canadienne via LeDevoir.com


Tom L.D. MacAingeal
 

stephan - 1 octobre 2018

Je suis b accord c étais lui ou Gallagher. Tres bonne décision.

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