Reset

Par les temps qui courent, le mot qui revient le plus souvent est celui-ci : « reconstruction ». On dit que le Canadien est en pleine reconstruction, et que Bergevin devrait avoir honte de ne pas utiliser ouvertement ce mot. Le DG du Tricolore préfère utiliser le terme « reset »… avec raison !

Si je ne me trompe pas, Marc Bergevin reconnait publiquement son aversion pour les reconstructions depuis aussi loin que remonte sa nomination à la tête de l’organisation. Certes, cette manœuvre a fonctionné pour beaucoup d’équipes (Penguins, Capitals, Blackhawks, entre autres…), mais ce n’est pas toujours un gage de succès. Parlons-en aux Oilers ou encore aux Sabres (heureusement pour eux, ils viennent d’ajouter Dahlin à Eichel… un solide coup de barre dans la bonne direction, grâce à un peu de chance…). D’ailleurs, c’est bien beau perdre pour gagner – ce que je suis tout à fait prêt à accepter, soit dit en passant – mais sans remporter la loterie Matthews, par exemple, les Leafs n’auraient possiblement pas fait les séries, les deux dernières années. Et, sans Auston Matthews, est-ce que John Tavares se serait montré aussi enthousiaste à revenir chez lui ? On ne le saura jamais…

Bref, pour qu’une reconstruction soit réussie, on a également besoin d’un peu de chance dans le boulier… Ce qui est devenu plus difficile avec les nouvelles règles du jeu. On pourrait penser à l’Avalanche, qui a dû attendre au 4e échelon pour exercer son droit de parole, en 2017, après une saison de misère… En ce sens, Marc Bergevin admet ouvertement viser un « reset », en citant les Bruins comme exemple. On pourrait également parler des manœuvres brillantes de Doug Armstrong à la barre de ses Blues (se départir de Shattenkirk et Stastny (qui allaient partir de toute façon) pour des assets, puis céder d’autres assets pour acquérir Schenn et O’Reilly… WOW !).

Maintenant, pourquoi insister pour qu’on utilise publiquement le terme « reconstruction »… Même en admettant que la ligne est mince entre les deux options; qu’est-ce que ça change ? Qu’est-ce que ça a apporté aux Rangers, sinon de la grogne de la part du coach et des joueurs ? De la gratitude des fans ? Veuillez me pardonner, mais qu’est-ce que ça change ? L’important c’est que l’équipe s’améliore, peut importe le nom qu’on donne à l’action. Peut-être que le Canadien a un plan de reconstruction en tête, mais je pense qu’il ne se mettra en branle que si les troupes actuelles en arrachent encore. Selon moi, cette décision se prendra dans les alentours des mois de novembre et décembre. En attendant, je crois qu’il est tout à fait correct de parler de « reset ».

Après tout, le seul vétéran liquidé la saison dernière – Tomas Plekanec – est déjà de retour avec la formation. Tel que je discutais plus tôt ce matin avec un internaute; Les deux grosses transactions depuis sont les suivantes : Alex Galchenyuk a pris la route de l’Arizona en retour de Max Domi, seulement un an plus jeune, tandis que Joel Armia, 25 ans, s’est amené à Montréal dans une transaction de type salary dump (Steve Mason) en retour de l’espoir Simon Bourque.

Galchenyuk/Domi, avec un peu de recul

Ce que cette transaction change pour Stastny et le Canadien

Alors, bien que je trouve qu’il s’agisse de deux excellentes acquisitions, je me le demande… où est la reconstruction ? …Max Pacioretty ?

Certes, il risque de quitter d’un jour à l’autre, les probabilités sont très bonnes. Mais en retour de quoi ? Nonobstant la question de la prolongation de contrat, si Bergevin ne demandait que des choix et espoirs comme assets, je pense que Pacioretty aurait déjà quitté. Par exemple, on dit qu’il visait Kempe, Muzzin et un choix à Los Angeles… (ou Vilardi et un choix, mais n’importe quel DG le moindrement sensé tenterait de mettre la main sur Vilardi, en discutant avec les Kings). À mon avis, le Tricolore tente d’abord et avant tout d’obtenir du renfort immédiat ou du moins à très court terme. Un jeune centre, ou un bon défenseur gaucher, sans doute… Gabriel Vilardi ou encore Robert Thomas (Blues) sont deux jeunes centres qui pourraient relativement rapidement venir aider le Canadien (tous deux repêchés en 2017). Mais bon, à priori, c’est deux-là ne semblent pas risquer de bouger… 

En conclusion, je pense – en raison de tous les facteurs susmentionnés – que le terme « reset » ou encore « restructuration » est bel et bien judicieux, par rapport à l’usage de celui de la reconstruction… En tout cas, pour le moment !

On dit que Geoff Molson aurait donné son aval à Bergevin pour cette dernière option. Je répète donc que si on voit que l’équipe s’enligner à nouveau vers une saison de misère, à ce moment-là, on entrera bel et bien dans une phase de reconstruction. D’ici-là, il ne devrait tout simplement pas avoir à nous dire qu’il est en reconstruction, puisqu’il ne l’est visiblement pas… encore ! Je tiens à préciser que même si Pacioretty devait finalement être échangé contre des prospects, il ne faudrait pas encore nécessairement y voir une reconstruction. Si on en vient à cette extrémité, c’est qu’on aura jugé que la présence de ce dernier est devenue nocive dans le vestiaire (à la Duchene) ET qu’on n’est pas parvenu à obtenir des assets déjà établis… de même que le fait qu’on dispose actuellement d’un grand surplus aux ailes… Surtout, si on considère Jonathan Drouin comme un ailier ! En plus, on vient d’ajouter Joel Armia… 

C’est-à-dire que des joueurs comme Jeff Petry, Karl Alzner et quelques autres joindront leurs noms à celui de Max Pacioretty… Cette fois-ci, en quête d’avenir. De cette décision, beaucoup dépendra des performances à venir de Carey Price… C’est que la ligne est immense, entre la victoire ou la défaite, d’une saison de .900 à une autre de .930 !

Enfin, il s’agit simplement de mon opinion et vous avez le droit de ne pas être d’accord avec moi. Je connais déjà vos argument et je désirais tout simplement vous partager les miens. Bonne journée à tous !

Je vais terminer avec une chose très déplorable qu’on m’a partagé hier soir…

Ce genre de Tweet n’a pas du tout sa place sur la Toile (heureusement, la très grande majorité des lecteurs n’ont pas manqué de le remettre à sa place)… C’est précisément ce genre d’attitude déplacée – dans ce cas-ci des reproches totalement gratuits et injustifiés – qui cause du tort et révulse certains joueurs autonomes :

En finir avec les Impôts…

 


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Les penseurs québécois devront rapidement se réveiller :

 


Crédit image entête, Robert Skinner/LaPresse.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

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