Oilers | L’effet Yamamoto

Au cours de l’été, Ken Holland, le nouveau maître à bord de la machine bien huilée d’Edmonton du navire qui tanguait dangereusement à Edmonton, a consolidé le club dont il a hérité en effectuant plusieurs mouvements de profondeur, entre autres, avec l’embauche de Josh Archibald. D’abord, parce que sa marge de manœuvre avec ses deux premiers attaquants qui comptent pour 21M, était faible. Ensuite, parce qu’un bon architecte prendra toujours le temps d’évaluer ses fondations avant d’effectuer les gros travaux. Les DG qui arrivent à la tête d’une nouvelle équipe en cassant tous sur leur passage font bien rarement long feu…



Son beau petit swap Neal-Lucic n’était pas mal du tout. Certes, James Neal est surtout là par défaut. Ses carences défensives font pratiquement aussi peur que son inconstance. Par exemple, après 4 matchs sans point, le vétéran ailier a inscrit un tour du chapeau et ajouté une aide contre les Rangers pour terminer l’année. Depuis, en 6 matchs, il a de nouveau été blanchi de la feuille de pointage. Quant à son différentiel, il est encore plus bas que la température extérieure : -22. Brrrrr. Ceci explique pourquoi son temps de jeu varie autant, passant de 12 minutes à une bonne 20aine de minutes en tournemain. Toujours est-il qu’il cadre tout de même mieux avec l’équipe que le bon vieux Lucic. En ce sens, c’est déjà une victoire en soi. Et puis, avec 27 points, Neal a probablement déjà produit plus de points que ne le fera Milan Lucic pour le reste de sa carrière… Bon, le gros bonhomme babouneux en revendique tout de même 10, cette saison, avec les Flames. Wouhou ! 

Avant de poursuivre, soulignons la belle entrée en scène du nouveau DG, qui a refusé de lâché le morceau avec Jesse Puljujarvi. Avec 14 buts, 32 points et un différentiel de +17 en 35 matchs avec le Karpat dans la Liiga, l’ailier semble visiblement retrouver une confiance qui semblait perdue depuis longtemps. De facto, sa valeur doit bien augmenter quelque peu… De toute façon, qu’il gagne ou perdre son pari, Holland a établi un message clair : C’est lui le patron. L’embauche de Dave Tippett était le clou du spectacle. S’il y avait un entraîneur suffisamment qualifié pour venir briser la philosophie de perdant qui empreignait alors l’équipe; c’était bien lui.



Maintenant, suite à tout ceci, on sait que les Oilers ont démarré la saison en force, grâce aux efforts combinés de McDavid et Draisaitl. Néanmoins, malgré tout, l’équipe commençait à montrer de nouveaux signes de ratés au fil du temps. Sauf contre le Tricolore. Dans ces circonstances, tout allait bien. Puisqu’il est difficile de conclure une transaction hockey en pleine saison, on a donc privilégié la recherche d’une solution à l’interne. Ainsi, le 31 décembre, Kailer Yamamoto s’est mérité une nouvelle audition avec l’équipe.

Depuis, on peut dire que le plus petit attaquant de la LNH n’a pas déçu (en attendant Caufield et sans compter Nathan Gerbe – 5’04 – qui est de retour dans la LNH avec les Jackets). En plus de ses 5 points et de son différentiel de +5 en 7 matchs avec les Huiles, du haut de 5’08 et de ses 158lb, Yamamoto ne s’en laisse pas imposer. En effet, avec déjà 21 mises en échec, l’ailier se fait remarquer pour autre chose que ses aptitudes offensives. Son entraîneur n’a d’ailleurs pas tarit d’éloges envers lui, louangeant son implication générale dans toutes les facettes du jeu. Faisant office de boule d’énergie, Yamamoto fait en quelque sorte office de Gallagher pour les Oilers.

Bref, le rappel de Yamamoto semble avoir créé des étincelles au sein d’un groupe qui ne perd pour ainsi dire (presque) plus depuis :

À terme, pour espérer faire son petit bonhomme de chemin en séries, il vaudra sans doute mieux greffer un peu d’aide externe, puisque ce genre d’électrochoc fait rarement long feu. Mais, pour le moment, Holland semble avoir remporté un nouveau petit pari.


Ailleurs dans la LNH
Quand bien même que PK parviendrait à relancer la machine offensive, lui qui vient d’inscrire 3 buts à ses 7 derniers matchs, ce genre de petit jeu ridicule vient nous rappeler pourquoi Marc Bergevin a bien fait de l’échanger (outre le fait que Shea Weber le déclasse dans toutes les facettes du jeu, bien entendu) :

Pour moi, ce genre de chose est bien pire que ce qui a causé la plus récente saga-Marchand :

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Par conséquent, à la proposition qui suit, je réponds – et je suis persuadé que Bergevin ferait de même – un beau gros NON bien retentissant :

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Crédit image entête, AFP via TVASports.ca




Tom L.D. MacAingeal
 

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