Mes craintes par rapport à Kessel…

D’abord, il aura 32 ans en octobre et il est probablement l’antithèse même du joueur qui prend soin de son corps… en conséquence, je ne suis pas convaincu qu’il puisse performer encore très longtemps. Mais bon, il a tout de même produit 82 points pas plus tard que la saison passée.

N’empêche que, depuis que les Coyotes ont jugé bon de procéder à son acquisition, on voit un partout que les Coyotes viennent de mettre la main sur un attaquant de 30 buts. Bien sûr, on sait qu’il peut le faire. Il y est parvenu 6 fois depuis le début de sa carrière en 2006-07. On pourrait même ajouter la saison écourtée au lot, avec ses 20 buts en seulement 48 matchs.

Par contre, peut-être précisément en raison de l’âge qui le rattrape, il a atteint ce plateau une seule fois au cours des 5 dernières campagnes. De plus, je crois qu’on semble oublier qu’il a produit avec autant de régularité à Pittsburgh en bonne partie parce qu’il était libéré de la fameuse pression qui l’étouffait dans la Ville-Reine (Toronto)…


C’est-à-dire avec un temps de glace inférieur et des responsabilités moindres que ce qu’il avait à Toronto, où il jouait en moyenne 19-20 minutes par match (sauf à sa dernière saison avec l’équipe). Avec les Penguins, on l’utilisait avec plus de parcimonie, lui offrant entre 17 et 18 minutes par match. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, on parle de la pression qui vient avec le fait de devoir porter l’offensive de son équipe sur ses épaules. Évidemment, on ne fait pas allusion à la pression qui viendrait avec le fait d’évoluer devant les 14 fans des Coyotes… 

Le hic, c’est qu’il devrait vraisemblablement être utilisé sur la 1ere ligne en Arizona et donc, affronter les meilleurs éléments des autres équipes. Mais a-t-il ce qu’il faut pour endosser un tel rôle ? Contrairement à ce que plusieurs semblent croire, il ne suffit pas de donner plus de temps de jeu à un joueur pour qu’il produise plus. Certains d’entre eux ont besoin de jouer moins pour être plus efficaces. À mon avis, Phil Kessel cadre parfaitement dans cette catégorie.

Avec une bonne équipe comme celle de Pittsburgh, où il se voulait un complément à une attaque déjà dévastatrice, il se retrouvait dans une situation optimale pour lui. Mais avec une formation comme celle des pôooovres Yotes, ça risque d’être plus difficile. Un peu comme lors de son passage à Toronto, où il alternait les campagnes de 50 et 80 points…

Je peux tout à fait me tromper – tant mieux si c’est le cas, vraiment ! -, mais je m’attends à voir un Kessel qui fera plus autour de 25 buts et 55 points que celui de 30 buts et 80-90 points… Avec la sécheresse qui étouffait l’offensive l’année dernière, je dois admettre que je me sens très pessimiste pour la suite des choses. Sans oublier qu’on parle d’un joueur qui n’a jamais voulu assimiler le travail défensif à son jeu. Avec son différentiel de -19 en 2018-19, il combine maintenant un différentiel cumulatif de -86 en carrière. Disons que ça augure mal pour son séjour en Arizona, où terminer dans les moins est pratiquement un rite de passage.


Les points positifs, maintenant… Avec les Leafs qui retiennent une partie de son salaire depuis l’échange qui l’a expédié dans la ville de l’acier (Pittsburgh), Kessel représente une option tout à fait correcte à un salaire annuel moyen de 6.8M (au lieu de 8). De plus, malgré qu’il s’agisse de l’une des plus grosses chiffes molles de la LNH avec 18 tirs bloqués et seulement 11 mises en échec la saison dernière (en 82 matchs!), son tir demeure toujours aussi dangereux (12-13% au cours des deux dernières saisons). Aussi, on sait que Rick Tocchet et lui se respectent beaucoup. Son nouvel entraîneur-chef devrait donc lui offrir un soutien total… Avec 36 points en powerplay la saison dernière, il contribuera également à améliorer le jeu de puissance de sa nouvelle équipe. Ces 36 points représentent rien de moins que 77% (bon, 76,59) de la production totale du meilleur pointeur de l’équipe en 2018-19 : Clayton Keller avec 47 points ! Et n’oublions pas que sa venue permettra aux vendeurs de hot-dogs du Gila River Arena, le nouveau domicile de Kessel, de conclure des affaires d’or !


En Prolongation
L’ajout de Kessel a contribué à mener les Coyotes jusqu’à la limite du plafond : 

Chayka a mené les Coyotes dans une situation inhabituelle…

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Crédit image entête, NHL.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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