Les offres hostiles, la subtilité à ne surtout pas oublier…

Plus que jamais, avec plusieurs gros noms éligibles à l’exercice – Mitch Marner en tête -, la possibilité de voir des offres hostiles attire l’attention et stimule l’imaginaire. Toutefois, alors qu’on aborde le sujet de façon récurrente, une même erreur revient fréquemment dans le calcul de la compensation à céder. Ici-même, on a tendance à parfois l’oublier… Il faut dire qu’il ne s’agit pas de quelque chose de très courant. Même s’il y en a eu un certain nombre dans la dernière décennie, elles ont été égalées avant qu’on puisse voir la compensation changer de main.

C’est qu’on croit pouvoir éviter de concéder un lourd tribut de 4 choix de première ronde en offrant une entente de 8.45 à 10.55M (2x1ere, 1x2e, 1x3e) ou même un peu moins (1x1re, 1x2e, 1x3e) par saison. Le problème avec un tel scénario, c’est que nous avons tendance à s’obstiner à étirer ce montant sur une offre qui s’étalonne sur une période de 7 ans, soit la durée maximale permise pour une telle offre. Malheureusement, une subtilité de la convention collective vient tout gâcher :

En effet, le montant calculé – et donc retenu pour comptabiliser la compensation à offrir – n’est pas forcément celui du cap-hit. Si l’offre dépasse une durée de 5 ans, le montant total offert sera divisé sur une période réduite la ramenant à 5 ans. En conséquence, en offrant 8.25M pour 7 saisons à un joueur autonome avec restriction, le calcul comptera en réalité un salaire moyen de 11.55M. De fait, au lieu de la compensation très raisonnable de trois choix escompté (1er, 2e et 3e), on se retrouvera en réalité à la case départ avec 4 choix de première ronde…

Considérant ceci, si on désire éviter de sacrifier trop d’avenir pour l’un des nombreux jeunes joueurs prometteurs prochainement disponibles, en plus d’un salaire plus bas, il faudrait également limiter son offre à 5 ans. Bien sûr, il n’est pas exclu qu’un jeune y voit là un élément positif, puisqu’il pourra potentiellement renégocier à la hausse plus tôt, mais il ne faudrait pas trop s’y fier…

Eh oui, les différents DG devront faire preuve d’encore plus d’ardeur – et d’audace – avant d’essayer d’arracher un surdoué à un rival !

Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook et Twitter


En Prolongation
Parlant d’audace, sans nier que ça pourrait certainement déplaire à certains d’entre eux, les faits tendent à démontrer qu’un DG qui ose déposer une offre hostile s’en sort généralement avec moins de dommage que ce qu’on pourrait croire : ( ICI )

Doug Wilson, avec son offre à Hjalmarsson (Juillet 2010), est un parfait exemple qu’on peut très bien y survivre… Quant à la plupart de ceux qui ont été virés depuis, j’oserais avancer qu’ils l’ont probablement d’abord été parce qu’ils étaient mauvais. Mais ça, c’est mon humble opinion ! Du côté de Philly, il est impossible de faire un lien entre le congédiement récent de Paul Holmgren et son offre hostile (Shea Weber) qui remonte à Juillet 2012…

Bref, il semble y avoir beaucoup plus de peur que de mal face à cette option méconnue. Entre vous et moi, un bon DG n’irait pas s’empêcher de conclure un deal qui améliorerait son équipe tout simplement parce que l’autre côté aurait osé déposer une offre hostile 2 ans plus tôt… 


Crédit image entête, RDS.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

%d blogueurs aiment cette page :