Les Bruins sont exactement là où ils le méritent

Si on pouvait ressentir certaines craintes face à Rask à l’aube des séries, le cerbère des Bruins a brillamment répondu à l’appel et fait taire ses détracteurs en offrant du jeu solide et inspiré. Par exemple, au cours des 5 derniers matchs, Tuukka Rask a alloué seulement 8 buts (1.6 buts par match), dont plus de 2 dans une même rencontre à une seule occasion.

Évidemment, aussi bon soit-il, un gardien ne saurait remporter à lui-seul la victoire. Forcément, ça prendra au moins un but de la part de l’un de ses coéquipiers. En ce sens, les hommes de Bruce Cassidy ont également su répondre présents… Durant cette même tranche de 5 matchs, l’attaque vient de produire un excellent total de 22 filets, pour une moyenne de 4.4 (!) buts par match !



Brad Marchand, en Rat qu’il est, peut bien continuer de faire parler de lui pour les mauvaises raisons, tant qu’il mènera la charge dans la zone adverse. En effet, aussi chiant soit-il, les Bruins n’en seraient pas là sans l’apport offensif de leur petit salopard. Avec ses 15 points en autant de matchs, Marchand occupe le 2e rang des meilleurs pointeurs en séries, à égalité avec Brent Burns, 2 points seulement derrière Logan Couture… Évidemment, c’est tout de même très dommage de voir ses performances entachées par des actions aussi minables :

… surtout alors que sa formation est en avance dans le match, mais rien n’obligeait Justin William à tomber dans le piège. En bon vétéran qu’il est, le capitaine des jeunes Canes n’a d’ailleurs pas hésité à le reconnaître :

«Je me dois d’être plus intelligent que ça. Je suis suffisamment vieux, je devrais savoir que je ne dois pas agir de la sorte.»

Les Hurricanes ne perdent pas à cause des coups salauds de Marchand. Ils perdent parce qu’ils ne sont pas suffisamment bons. S’ils désirent vraiment prolonger leur parcours, ils devront tout simplement s’assurer d’être meilleurs…

Bien sûr, je ne cacherai pas que j’aimerais que la ligue soit plus vigilante à l’endroit de la petite peste des B’s, mais la vérité c’est que les Bruins gagnent parce qu’ils le méritent. En plus de Rask qui domine devant le filet et Marchand qui fourmille dans la zone adverse, Don Sweeney s’est assuré de donner des munitions à son coach lors de la dernière date limite des transactions. Conscient que son groupe manquait de profondeur à l’attaque, le DG a récompensé sa troupe avec les acquisitions de Charlie Coyle et Marcus Johansson, amenant ainsi une bonne dose de soutien aux Pastrnak, Bergeron, Krejci et cie.



Après des débuts très timides, offensivement parlant, avec sa nouvelle formation, Coyle est carrément passé au niveau supérieur ce printemps. Limité à 2 maigres buts pour le dernier quart de la saison, le gros bonhomme a rebondi avec une jolie production de 6 buts et 6 aides en seulement 15 joutes éliminatoires. Même chose pour Johansson, qui est en train de pleinement justifier son acquisition malgré une santé fragile qui lui a fait rater plusieurs matchs. En 10 rencontres du calendrier régulier avec les B’s, l’attaquant a été limité à 3 points, dont 1 seul filet… Depuis, alors que la vraie saison est bien entamée, l’ancien des Devils et des Caps a ajouté 3 buts et 9 points en 13 joutes éliminatoires.

Du côté de la ligne bleue, avec le leadership de Zdeno Chara, et l’apport des Krug, McAvoy, Carlo et Grzelcyk, l’équipe est entre de bonnes mains. Même Connor Clifton, à ses premières séries, fait du bon boulot. Contre les Canes, il a d’ailleurs vu son temps de glace pratiquement doubler… Après avoir récolté ses deux premiers points en carrière en séries lors des deux derniers duels contre les Jackets, l’arrière de 24 ans a marqué son premier but dans le triomphe d’hier après-midi en plus de cumuler un différentiel de +2 en près de 20 minutes de jeu (19:28).

Qu’on les aimes ou pas, le fait demeure que pas moins de 19 joueurs différents des Bruins ont marqué depuis le lancement du bal printanier… Même Backes, dans un rôle restreint, se débrouille très bien. En 9 joutes éliminatoires, dont les deux derniers affrontement face aux hommes de Rod Brind’Amour, l’ailier a produit 3 buts et 5 points… Ils sont exactement là où ils le méritent. Peut-être bien qu’ils n’auraient pas passé les Bolts. Mais le Lightning a été éliminé parce qu’il ne méritait pas de passer la première ronde. Par conséquent, on ne le saura jamais.

À Boston, les meilleurs sont les meilleurs, et tous les joueurs poussent dans la même direction. En ce sens, je crois que nous sommes à même de constater les bénéfices de la stabilité que Patrice Bergeron louangeait encore il n’y a pas si longtemps.

La vérité, c’est que les joueurs des Bruins se battent avec acharnement et font face à l’adversité avec brio.


En Prolongation
C’est une bien lourde commande qui attend les Canes…


Crédit image entête, NHL.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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