Jackpot !

C’est enfin fait : Ovechkin et ses Capitals ont mis la main sur le précieux Graal des temps modernes. Évidemment, je ne vous apprends rien… Je suis surpris que la Toile n’ait pas explosée, à la vue de toutes les réactions suscitées par le résultat de cette Finale. Cela dit, je peux m’attarder une dernière fois avec vous sur les faits saillants et les statistiques historiques de ces superbes séries que nous auront offert les éliminatoires 2018.

S’il n’y a eu aucun but en première période, de même qu’un seul jeu de puissance, tandis que les deux équipes s’échangeaient 16 tirs (9-7, à l’avantage des Caps), la 2e nous aura gâté avec 5 buts en un peu plus de 13 min de jeu. Ce sont les visiteurs, par l’entremise de Jakub Vrana, qui ont ouvert la marque :

Quelques instants plus tard, les Golden Knights égalisaient le pointage, en profitant d’un peu de chance et de quelques déviations :

Cependant, environ 10 secondes plus tard, Brayden McNabb écopait d’une pénalité pour avoir fait trébucher Ovechkin. Ce dernier a profité de ce jeu de puissance pour bien se positionner dans l’enclave et profiter d’une superbe passe de Nicklas Backstrom pour déjouer Fleury :

Mais ce n’était pas fini ! Moins de 3 minutes plus tard, les locaux ripostaient à nouveau… Grâce à « l’intervention » de David Perron :

Barry Trotz a bien utilisé son Coach Challenge pour tenter de renverser la décision, mais il n’y avait rien à faire. Il faut admettre que c’est Christian Djoos qui fait tomber le principal intéressé dans le filet… La période tirait à sa fin, lorsque que les Knights ont profité d’une pénalité – qui tirait également à sa fin – à Ovi (avoir fait trébuché) pour s’emparer de l’avance, alors que Reilly Smith n’a eut qu’à pousser la rondelle dans un filet abandonné :

Les esprits se sont alors échauffés, et pas moins de 4 joueurs ont été envoyés aux cachots pour rudesse. (Orpik, Beagle, Smith et Tuch). 

Jusqu’à mi-chemin du dernier tiers, on aurait pu croire que les Knights allaient forcer la tenue d’un 6e match. Mais c’était bien mal connaître les Capitals… Déterminés et confiants envers leurs moyens, comme jamais auparavant, ils n’ont jamais abandonné.

C’est nul autre que Smith-Pelly, avec son 7e filet des séries – égalisant du même coup sa production totale du dernier calendrier régulier (!) – qui a ramené les deux équipes à la case départ, suite à un très bel effort en échec-avant :

Un superbe but effectué en plongeant… WOW !

Il y avait à peine un peu plus de 2 min d’écoulées, lorsque Lars Eller est venu ajouter son grain de sel et sceller le match – et les séries -, en profitant d’un bon positionnement pour pousser une rondelle qui venait de frayer son chemin entre les jambières de Fleury dans le filet adverse :

En marquant le but vainqueur, Eller est devenu le tout premier Danois à obtenir cet honneur. Le gros centre est le 8e joueur européen parvenant à accomplir pareil exploit. Bravo !

Fait à noter, il s’agissait de la toute première fois, en 9 occasions à domicile, où les Golden Knights ne parvenaient pas à s’inscrire à la marque en première période. Il s’agissait également  de la 3e période sans but de la série entre ces deux magnifiques équipes.

Maintenant, à cette longue liste de trophées, suite à des performances inspirées, le Tsar peut ajouter à son palmarès déjà enviant les deux plus importants ; la Coupe Stanley et le Conn Smythe !

Alex Ovechkin – HockeyDb.com

Avec ce Conn Smythe (meilleur joueur des séries éliminatoires), Ovechkin est devenu le 4e joueur de l’histoire à remporter ce trophée, tout en totalisant au moins 3 Hart (meilleur joueur de la saison régulière)… Les 3 autres ? Wayne Gretzky, Mario Lemieux et Bobby Orr ! Comme si ça ne suffisait pas, Ovi est le 6e joueur de l’histoire à détenir à la fois le Conn Smyth, le Hart et le Art Ross, tout en menant la Ligue au chapitre des buts marqués ! On ne saurait terminer ces louanges sur ce fabuleux joueur sans mentionner qu’il est également devenu le tout premier Capitaine né en Russie à soulever ce convoité trophée…

Avec cette toute première Coupe, en 42 ans d’histoire, Washington a évité de peu d’égaler la plus longue séquence d’une franchise avant de remporter les grands honneurs, marque détenue par les Kings, qui ont eu besoin de 43 ans avant de remporter leur première Coupe… Les Capitals sont nés le 8 Juin 1972; ils ont remporté leur première Coupe le 7 Juin 2018 … Il s’est passé 15 948 jours, entre le moment du tout premier match de leur histoire et leur toute première Coupe !

Mieux encore; les Capitals sont seulement les 2e à parvenir à remporter la Coupe, après avoir tiré de l’arrière dans chacune des 4 rondes éliminatoires ! Les Penguins de 1991 sont les seuls autres à avoir accompli pareil exploit ! Avec cette 10e victoire obtenue sur la route, les Caps ont rejoint les Devils (1995, 2000), les Flames (2004) et les Kings (2012), pour le plus de gains éliminatoires encaissés sur les patinoires ennemies lors d’un seul parcours éliminatoire !

En ce qui concerne les héros obscurs de cette formation, outre bien sûr Lars Eller (18 points en 24 joutes éliminatoires), Devante Smith-Pelly (8 points en 24 joutes) et Tom Wilson (15 points en 21 joutes), il ne faut pas oublier Jay Beagle (8 points en 23 joutes)… ce dernier, à 32 ans, est devenu le tout premier joueur de l’histoire à remporter la Coupe Kelly (ECHL), la Coupe Calder (AHL) et la Coupe Stanley (vous savez… allez, vous savez très bien) !  On pourrait également parler de l’apport du vétéran Brook Orpik mais en vérité, c’est toute l’équipe qui mérite les lauriers. Bravo aux Caps !… et à Barry Trotz, qui a su soutirer le meilleur de chacun de ses joueurs… Par exemple, que dire de Nicklas Backstrom et de ses 23 points en seulement 20 joutes, sinon qu’il a été excellent ? Pour en terminer avec les Caps, il faut souligner l’apport incroyable d’Evgeny Kuznetsov : ses 32 points (!!) le place au 7e rang de l’histoire pour la meilleure production offensive en séries ! … Seulement 6 points derrière Wayne Gretzky (1983) et le premier rang !!!

En ce qui a trait à Marc-André Fleury, héros des siens durant ce parcours éliminatoire miraculeux, malgré une autre performance de 4 buts ou plus et un pourcentage d’arrêts inférieur à .890 (.879), il a offert quelques petits bijoux, dont celui-ci :

Il n’a pas à rougir… En vérité, ils peuvent tous être très fiers de ce qu’ils sont parvenus à accomplir. Ils auront contribué à nous offrir des séries historiques et ô combien agréable à suivre.

Pour terminer, même si on n’en fait pas un article complet, on peut tout de même en toucher un mot… Quand t’es vraiment – genre vraiment beaucoup – heureuse de voir Ovi soulever la Coupe :

Vidéo issue de la page Facebook de 25Stanley.com

… Comme toujours, on remercie nos amis de HSL pour nous avoir transmis plusieurs statistiques intéressantes… ce qui contribue à réduire considérablement la charge de travail à faire pour effectuer les recherches, en plus de pimenter l’article de quelques faits très intéressants. N’hésitez pas à vous abonner en suivant le lien ci-haut.


Crédit image entête, NHL.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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