Charles Hudon qui fait la navette, les explications

J’aime bien la polémique que le Canadien arrive à créer sur les réseaux sociaux, c’est divertissant à lire. Ceci-dit, j’aimerais expliquer une technicité qui s’impose dans le cas des joueurs qui font supposément la navette entre le club-école et le club pro.

Ici, on parle évidemment du cas de Charles Hudon, mais c’est le cas pour plusieurs autres joueurs, dans plusieurs équipes de la ligue. En fait, les 31 équipes de la LNH utilisent cette faille dans le système lorsqu’un joueur se retrouve dans la même situation que Charles.


À la base, le numéro 54 du Canadien a signé un contrat à un volet au cours de l’été. Contrairement à certaines croyances, le fait d’avoir un contrat à un ou deux volets ne change rien au fait que le joueur puisse évoluer dans la Ligue américaine, ou dans la ligue nationale. La distinction entre les deux se fait au niveau du salaire du joueur; Un volet, même salaire en haut qu’en bas. Deux volets, deux salaires différents selon la ligue où le joueur évolue.

Dans le cas qui nous intéresse, Charles Hudon a un salaire annuel, pour la saison 2019-2020, de 800 000 $, sur un contrat à un volet. Donc, peu importe qu’il évolue pour le Canadien ou pour le Rocket, le petit attaquant gagnera, au bout du compte, le même salaire.

Comme Hudon en est déjà à sa 6e saison professionnelle, il devait, d’une façon ou d’une autre, passer par le ballottage pour être envoyé à Laval. À la suite du camp d’entraînement, l’organisation du Canadien ne le voyait tout simplement pas meilleur que les autres attaquants qu’elle avait sous la main, et il a donc dû passer par le ballottage pour être assigné au club-école. Ceci dit, ayant très bien performé à Laval, il méritait pleinement son rappel.

Dans la convention collective, lorsqu’un joueur est passé par le ballottage une fois et qu’il est rappelé par la suite en cours de saison, il a le droit à 30 jours d’exemption de ballottage. Ces 30 jours ne sont pas nécessairement consécutifs. C’est donc la raison majeure, bien avant la question des technicités fiscales, pour laquelle le Canadien le « retourne » à Laval dès qu’il en a l’occasion. Chaque journée sauvée de ce total de 30 jours retarde le moment où ils devront à nouveau soumettre Hudon au ballottage pour le retourner à Laval, si besoin il y a.


Par conséquent, il faut comprendre que dans le cas de Hudon, ça ne change absolument rien pour lui. Il conserve le même salaire et il ne fait pas réellement la navette entre Montréal et Laval non plus. Dans les faits, il est rétrogradé/rappelé uniquement sur papier.

Donc, s’il vous plaît, avant de crier à l’injustice, assurez-vous de bien connaître le sujet.

Au plaisir !

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 N’attendez pas que la malchance frappe en premier…


Crédit image entête, NHL.com



Jonathan Audet
 

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