Canadiens | Merci aux Jets, non merci aux Sharks

Quand Marc Bergevin a conclu une entente de type salary-dump avec les Jets pour leurs permettre de larguer le contrat de Steve Mason, plusieurs fans, ceux qui taxent le Tricolore de racisme (LOL), se sont plaints du fait qu’on « sacrifie » un Québécois en Simon Bourque. Comment osait-on laisser partir un si bon espoir en retour d’un vieux plombier fini comme Joel Armia… Ce n’est pas une blague, certains allaient jusqu’à le qualifier de 13e attaquant, tout juste assez bon pour se situer entre la Ligue américaine et la Ligue nationale. Bien sûr, on sait qu’il ne conservera pas le rythme sur toute la saison, lui qui affiche actuellement un excellent taux de conversion de tirs en buts de l’ordre de 22.2%. Néanmoins, on parle d’un joueur qui maintient généralement un excellent pourcentage se situant tout près de 10%. Donc, pour autant qu’il continue de décocher des lancers de qualité, il obtiendra sa part de buts. Que ce soit 15, que ce soit 20, ce sera une production tout à fait acceptable pour un ailier qu’on fait généralement évoluer sur un 3e trio. Chose qui ne parait pas trop quand on ajoute le temps qu’on lui accorde en supériorité numérique. … Moi, s’il continue de se révéler un as en protection de la rondelle et qu’il termine l’année avec 30-35 points, je serai très satisfait. Au-delà de ça, je considérerai le tout comme un beau bonus. Et pendant ce temps, Simon Bourque est avec les Jets, à l’Université, dans la LNAH… on ne sait même plus où il est… Loin de m’en réjouir, il est temps de comprendre que Bourque a tout bonnement fait office de throw-in dans cette transaction. Qu’est-ce qui explique le bon début de saison de Joel Armia ? Sans doute plein de choses, à commencer par une confiance améliorée. En seulement 7 matchs, Armia a profité d’un peu plus de 21 minutes de jeu sur le jeu de puissance, soit environ 3 minutes par match. C’est-à-dire près de deux fois plus qu’en 2018-19. Aussi, Claude Julien lui octroie encore plus de départs dans la zone adverse à forces égales avec 62.7% dans ces conditions comparativement à 54.8% l’année dernière. Bref, utilisé à toutes les sauces, Armia récompense jusqu’à présent la confiance de son entraîneur avec 2 buts en powerplay, 1 à forces égales et 1 autre en infériorité numérique.

Imaginons ce que ce sera si la première vague du jeu de puissance fini par débloquer…

Et n’oublions pas que le Canadien a obtenu deux choix dans cet échange, dont l’un est devenu Kieran Ruscheinski. L’autre est un choix de 4e ronde au prochain repêchage… Ça ne change pas le monde, sauf que le Canadien termine de verser les derniers 1 366 667 $ à Steve Mason cette année. Pas pire !

Pour ce qui est des Sharks, maintenant. On sait tous que le Canadien est en quête de renfort à la ligne bleue. Plus précisément, on aimerait dénicher un bon petit gaucher pour venir seconder Shea Weber; ou n’importe qui d’autre… tout ce qu’on veut, c’est un bon jeune arrière mobile et offensif. Quelqu’un qui marque un peu plus souvent qu’une fois aux 125 127 matchs et qui n’a pas besoin du Man Mountain pour venir le materner dans sa zone. Rien contre Meat, mais il va falloir se rendre à l’évidence qu’il n’a pas le profil typique d’un premier défenseur gaucher. En conséquence de quoi, il est tout à fait logique de voir plusieurs noms sortir dans les rumeurs. Après tout, ce ne sont pas les candidats qui manquent. Le dernier en règle est le vétéran défenseur des Sharks, Marc-Édouard Vlasic. Rien contre lui, mais il n’est pas/plus du tout le morceau manquant à cette brigade défensive. Même en oubliant son désastreux début de saison (aucun point et un différentiel de -8 en 7 rencontres), Vlasic n’a pas le profil recherché par le Tricolore. Peut-être bien qu’il pourrait encore sortir 2 ou 3 saisons de 30 points, mais il est a 32 ans, 33 en mars, et, en plus de l’année en cours, il lui reste 6 autres saisons à 7M par campagne ! Admettons que le principal intéressé accepte d’inclure le Canadien dans la liste des 3 équipes auxquelles il accepterait d’être échangé, il est vrai que Marc Bergevin dispose de l’espace nécessaire pour caser le salaire de Vlasic dans sa masse. Mais, dans ces conditions, veut-on vraiment en faire le 3e plus haut salarié de l’équipe, derrière Carey Price et Shea Weber ? Veut-on vraiment amputer la masse salariale de l’équipe d’un montant aussi conséquent jusqu’au terme de la saison 2025-26 ? Pour ma part, la réponse est un retentissant non. Surtout qu’il faudrait vraisemblablement sacrifier de la jeunesse pour lui mettre le grappin dessus… Et puis, souvenons-nous qu’on critique beaucoup Weber, dernièrement, tandis que son fameux plomb tarde à percer les murailles adverses. Sachant cela, combien se ferait critiquer une autre sorte de Weber, la grosse shot en moins ?


Je tiens à préciser que ce charmant petit papier m’a été inspiré par quelques-unes des plus récentes interventions de notre ami J.D. Lagrange sur Twitter. Si vous ne le suivez pas déjà, je vous recommande vivement de vous y mettre… Genre, tout de suite, allez, allez !

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Crédit image entête, NHL.com & AFP via JdM.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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