Brett Kulak a rapidement fait oublier Mike Reilly

Après sa fin de saison de l’année dernière, tandis qu’il avait entamé son séjour avec le Tricolore par une production de 8 points (tous des aides) en 19 matchs, nous étions nombreux à nourrir certaines attentes envers Mike Reilly.

Cette saison, tantôt solide, tantôt invisible, ce (relativement) jeune défenseur à caractère offensif s’est plutôt bien débrouillé. Par contre, on a pu remarquer qu’il avait tendance à s’effacer lorsque le jeu devenait un peu plus robuste. Ceci, jumelé à son inconstance, semble être ce qui l’empêche de passer au niveau supérieur. C’est fort dommage parce que, lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens, il peut très bien contribuer aux succès de son équipe.


Ceci dit, d’abord pressenti pour occuper le rôle de 7e défenseur, Brett Kulak s’est rapidement emparé d’une place sur la 3e paire dès qu’on lui en a offert l’occasion, et enfin, du poste de 4e défenseur de l’équipe. Patrouillant le flanc gauche de Jeff Petry, Kulak offre en général du jeu solide, réussissant là où Karl Alzner et Jordie Benn ont échoué… à savoir, combler les lacunes de Petry, qui est un partenaire plus porté vers l’attaque.

Tous deux des choix de 4e ronde (98e en 2011 pour Reilly, 103e en 2012 pour Kulak) et âgés de 25 ans, ils ont eu des parcours relativement semblables. Dans le sens où ils ont eu de la difficulté à se démarquer au sein de leur équipe respective parce que ces dernières misaient sur une jolie profondeur à cette position. Après tout, le Minnesota et Calgary sont assez bien nantis à ce niveau, avouons-le !

À peu près de la même taille (entre 6’01 et 6’02), Reilly est toutefois légèrement plus gros, à 194lb contre 187 pour Kulak. Cependant, le second utilise nettement mieux son physique, comme en font foi ses 90 mises en échec en 52 matchs, contre seulement 48 en 57 pour le premier. De plus, Kulak mène également au niveau des tirs bloqués (60 vs 49). Défensivement, c’est encore Kulak qui a l’avantage, avec un différentiel cumulatif de +10 (vs +/- 0 pour Reilly)

Le tout, en trouvant même le moyen de supplanter Reilly au chapitre de la production offensive, alors que celui-ci est pourtant plus rapide et plus fluide. Mine de rien, Kulak totalise 5 filets et 9 aides pour un total de 14 points en 53 matchs. En transposant ce total sur un calendrier complet, on parle d’une production d’environ 8 buts et 22 points… C’est-à-dire, le genre de production que peut offrir Mike Reilly. Actuellement, il totalise 3 buts et 11 points (plus ou moins 4 filets et 16 points sur 82 matchs). Parlant de ce dernier, si son Corsi impressionne (54.6), celui de Kulak est encore mieux : 56.1%.

En ce qui me concerne, je trouve qu’il semble de plus en plus solide, au fur et à mesure qu’il gagne en confiance et en expérience… Car il s’agit d’un autre niveau où les deux joueurs se ressemblent; Kulak totalisant aujourd’hui 153 matchs vs 160 du côté de Reilly.



Il faut toutefois mentionner que la fiche de Kulak a été pimpée par les chiffres engrangés de son dernier match (1 but, 1 passe, +4). Cela dit, ce sont tout de même les chiffres à l’heure actuelle, et le fait demeure qu’il impressionne et qu’il a finalement assez facilement fait oublier Reilly. Qui plus est, Kulak commence à prendre plus de minutes par les temps qui courent. Ce qui est une assez bonne chose, puisque ça contribue à réduire la charge de travail de ses coéquipiers à la ligne bleue et peut-être à retirer un peu de pression des épaules du jeune Victor Mete.


En Prolongation
Une dernière comparaison entre Reilly et Kulak… les deux joueurs ont grosso-modo été acquis pour à peu près rien…

Reilly : choix de 5e ronde 2019
Kulak : Taormina et Valiev

Si Reilly se veut une jolie amélioration par rapport à Joe Morrow, je crois que Brett Kulak est un upgrade par rapport à Mike Reilly. En tout cas, ça risque d’être le cas tant et aussi longtemps que ce dernier péchera par inconstance.

Enfin, on critique beaucoup Bergevin pour des échanges mineurs qui n’ont pas rapporté (Parros, King, Martinsen, Weise), mais en général, le DG du Canadien s’en sort plutôt bien avec les underdogs : Weal, Thompson, Weise (la 1ere fois), Byron, Kulak… Danault, Tatar… J’ajouterais même volontiers Christian Folin. Obtenu dans la transaction Wease-Schlemko, Folin abat une besogne tout à fait honnête en compagnie de Jordie Benn sur la 3e paire.

On ne se leurre pas, les défenseurs comme Kulak, Folin et Reilly sont relativement nombreux dans la LNH. Mais, en attendant que les jeunots soient prêts (Romanov, Brook, Fleury et cie), ça en prend et ça fait le travail !


Si vous l’avez manqué
L’honneur de Paul Byron pourrait coûter très cher à l’équipe :

Une décision qui pourrait tout gâcher…

Entre-temps, le Canadien a confirmé que le rapide ailier n’accompagnerait pas l’équipe à Columbus… 


Crédit image entête, Sportsnet.ca


Tom L.D. MacAingeal
 

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