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Blue Jackets, armés jusqu’aux dents

Il y a quelques années, quand les Blue Jackets flirtaient continuellement avec les bas-fonds, j’ai commencé à prendre pour eux, pour rire. Ainsi, lorsqu’ils ont transigé pour mettre la main sur Jeff Carter, quelques jours seulement avant de mettre James Wisniewski sous contrat, j’ai eu un peu peur. Je commençais tout juste à les aimer parce qu’ils perdaient toujours (pourquoi croyez-vous que j’aime le CH???), ils ne devaient surtout pas commencer à gagner aussitôt ! 2011-12, c’est aussi l’année où Ryan Johansen effectuait ses débuts dans la LNH… Rick Nash et Derick Brassard, de même Vermette, étaient toujours des Tuniques Bleues… Je dois dire que j’aimais bien l’ajout de Wisniewski, étant un fan du Wizz depuis cette époque :

La cerise sur le sundae ? On raconte que, devant le comité de la discipline, le Wizz a tenté de se défendre en prétendant (sans succès) qu’il recommandait simplement à Sean Avery d’aller se laver les dents ! Malheureusement, sa carrière a surtout été teintée par les blessures, et malgré une jolie récolte de 51 points en 2013-14, sa carrière tirait déjà sur la fin lorsqu’il s’est joint aux Jackets.



Heureusement, ils n’avaient toujours pas de gardien ! Le meilleur (meilleures stats), cette saison-là, fut Allen York (2.30 et .919 en 11 apparitions devant le filet), pendant que Steve Mason et Curtis Sanford se partageaient le reste du calendrier régulier. Qui est Allen York ? Il n’a jamais rejoué dans la Ligue nationale depuis. B’en voilà, ça en dit long sur le genre de saison qu’ils ont eu… D’autre part, très mécontent d’évoluer avec des losers, Carter n’a pas tardé à changer d’équipe à nouveau , passant cette fois-ci aux Kings, en retour du « célèbre » Jack Jonhson et d’un choix de première ronde devenu Marko Dano.

Bref, quelques sélections douteuses, telles que celles de Brulé et Picard, jumelées aux pertes de bons choix comme Voracek (transaction-Carter, accompagné d’un choix de première ronde devenu nul autre que Sean Couturier), formaient une recette parfaite pour continuer de perdre. Encore et encore.

Avant que Jarmo Kekalainen, premier Européen à devenir DG dans la LNH, prenne les rênes de cette équipe et apporte rapidement de la crédibilité à Columbus. Entre-temps, son prédécesseur avait quand même eu le temps d’aller chercher Sergei Bobrovsky ! Les Flyers, tout heureux qu’ils étaient de miser sur Ilya Bryzgalov (LOL), ne demandaient qu’à se départir de ce jeune gardien insatisfait de son utilisation. On remercie Scott Howson d’avoir eu du flair dans ce dossier… sans Bob, les Jackets n’auraient probablement pas eu autant de succès au cours des deux dernières années…

Car, bien qu’ils ne soient pas parvenus à passer la première ronde, les Jackets ont su se glisser dans le portrait des séries éliminatoires à chacune des deux dernières campagnes. Passant même près de battre les Caps, avec une avance de 2-0 dans la série, avant que Braden Holtby ne vienne sauver son équipe. Pas important d’avoir un bon gardien ? 

Quelques mouvements judicieux, tel que l’ajout de Saad, qui servit par la suite à acquérir l’explosif Artemi Panarin, la transaction de Johansen pour le talentueux Seth Jones, ainsi que quelques bonnes sélections (je pense à Wennberg, Werenski et Dubois, pour ne nommer que ceux-là), et les Blue Jackets commençaient à prétendre former un puissant bataillon. Mais un bataillon a besoin d’un bon officier pour les diriger, et c’est ainsi que John Tortorella fut mis sous contrat par Kekalainen. Pas particulièrement convaincu, considérant son historique cahoteux, je dois bien admettre que Tortorella a su prendre sur lui et grandir. Pour son propre bien et celui de l’équipe. Du même coup, il a eu l’occasion, en 2016-17, d’ajouter un 2e Jack Adams à son palmarès… bravo !



Bref, je crois que les Jackets peuvent aborder la prochaine saison avec optimiste. Bobrovsky sera Bobrovsky, tandis que Panarin et Jones sont des valeurs sûres, et que les jeunes Dubois, Wennberg, Werenski, ainsi qu’Oliver Bjorkstrand et Markus Nutivaara, ou encore Josh Anderson, prendront encore un peu de galon. Comme quoi, deux ou trois bons repêchages, avec une ou deux transactions bien pesées, peuvent changer rapidement le visage d’une équipe… Pour sa part, signé durant l’été, le vétéran Riley Nash devrait être en mesure d’apporter une belle profondeur au centre. Surtout si Brandon Dubinsky est incapable de se ressaisir… Nash a tout de même terminé la dernière campagne avec 41 points, tandis qu’il s’alignait avec la puissante formation de Boston. Comme 3e pivot, ça me semble parfait ! Chez les joueurs établis, Boone Jenner, 25 ans, est un candidat qui pourrait rebondir. En effet, après ses 30 buts et 49 points en 2015-16, il vient de connaître deux campagnes plus difficiles. Mettons qu’il est dû ! En ce qui concerne la 2e paire, le duo Murray-Savard a tout ce qu’il faut pour faire du bon travail… pour autant que Ryan Murray demeure en santé… Il sera intéressant de voir comment se comportera le substitut de Bobrovsky, Joonas Korpisalo. Après avoir bien fait à son entrée en scène, en 2015-16, disons qu’il a quelque peu ralenti depuis. 

Actuellement, Kekalainen doit espérer que son équipe connaisse une grosse année car, au terme de celle-ci, les ententes de Panarin et Bobrovsky (les seuls UFA de l’équipe) seront à renégocier… Si dans le cas de Bob, ça devrait bien aller, c’est un peu plus nébuleux en ce qui concerne Panarin. De ce que je crois comprendre, le talentueux ailier ressent le désir de gagner. Conséquemment, si la formation connait du succès et parvient à effectuer un bon parcours éliminatoire, il y a de bonnes chances qu’il désire rester. Sinon, il quittera. En ce sens, le DG aura une difficile décision à prendre. Tenter le tout pour le tout et risquer de perdre son meilleur attaquant pour rien, ou suivre le modèle Armstrong (Blues) et le transiger pour le pactole à la date limite, même s’ils sont en bonne position pour faire les séries… En tout cas, avec une moyenne de 2.95 buts marqués par match la saison dernière, disons que le canon du Nationwide Arena devrait se faire entendre encore souvent ! Si je les aimais parce qu’ils perdaient, je dois bien avouer que je me suis habitué à les voir gagner…

En ce qui me concerne, je les vois parvenir à se qualifier pour les séries éliminatoires (pour la 3e fois consécutives) sans trop de difficulté. Bien qu’on se rappellera de Kekalainen pour avoir donné William Karlsson (+ 1ere ronde 2017 finalement devenu Kristian Vesalainen – après une autre transaction avec les Jets, qui ont sélectionné Nick Suzuki avec le choix des Blue Jackets -, ainsi qu’une sélection de 2e tour 2019 !!!), afin de protéger Josh Anderson et Jack Johnson (LOL); force est d’admettre qu’il abat de la belle besogne à Columbus. En tout cas, Saad vs Panarin, c’était quelque chose ! Et que dire de Seth Jones ?

Parlons un peu de Seth Jones






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En tout cas, Allan Walsh tient VRAIMENT à ce qu’on sache que son poulain est en pleine forme :


Crédit image entête, Sportsnet.ca



Tom L.D. MacAingeal
 

Stéphan - 22 août 2018

Moi aussi je craint cette équipe. Très bonne article.

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