2017-18 vs 2018-19, les résultats…

Coupons tout de suite dans le gras; Marc Bergevin a ciblé avec justesse le problème d’attitude de son vestiaire et conclu des transactions qui ont amélioré son groupe au point de lui permettre d’ajouter 25 points de plus par rapport à la désastreuse saison antérieure. Cela dit, il reste encore pas mal de travail à faire… Je suis confiant, le Canadien semble définitivement être sur la bonne voie.


Par contre, je dois dire que les performances des Flames et surtout des Islanders m’impressionnent bien plus. Derrière le banc des Isles, Barry Trotz fait carrément office de magicien ! D’autant plus qu’il a mené ce club à une amélioration de 23 points, tandis qu’il devait composer avec un alignement qui venait de perdre Tavares et De Haan… À mes yeux, il s’agit du plus gros exploit de la saison. Du côté de Calgary, le moins qu’on puisse dire c’est que Bill Peters a su surprendre en améliorant lui aussi le rendement de son équipe de 23 points, aidé en cela par quelques joueurs qui évoluaient pour lui en Caroline (Lindholm, Hanifin, Ryan). Ceci, alors que James Neal, joueur autonome signé à gros prix, connaissait sa pire saison en carrière… Sans oublier les Hurricanes qui, avec une amélioration de 16 points, ont causé la surprise et sont parvenus à se qualifier pour la première fois en 10 ans ! Rod Brind’amour fait définitivement un boulot colossal derrière le banc de cette jeune équipe.

Pour ce qui est des Jets, avec 99 points, ils n’ont pas à rougir… Cela dit, dans leur cas, une chute de 15 points est tout de même étonnante, pour ne pas dire décevante. Cependant, ce club semble être taillé sur mesure pour les éliminatoires. En ce sens, la seule chose qui compte, c’est d’être parvenu à s’y qualifier. L’ajout de Kevin Hayes, en plus d’ajouter du poids à une équipe qui n’en avait pas vraiment besoin, est venu greffer une intéressante profondeur au groupe déjà intimidant d’attaquants de Winnipeg. Mine de rien, avec une production de 12 points en 20 matchs (0.6 PpM), le joueur de centre se veut l’une des meilleures acquisitions de la dernière date limite. Dans les faits, il a offert le 2e meilleur rendement offensif chez les joueurs qui ont changé d’adresse… légèrement derrière Jordan Weal et ses 10 points en 16 matchs (.625) !

Ensuite, c’est normal de voir une équipe qui n’a pas effectué de mouvement majeur durant l’été – comme les Capitals, les Penguins, ou même les Bruins – ne pas vraiment bouger au classement. C’est un peu plus difficile dans le cas des Maple Leafs, après avoir mis la main sur LE joueur le plus convoité du dernier marché des joueurs autonomes…

Certes, en séries on débute une nouvelle saison, mais il n’en demeure pas moins que les récentes performances  de ce club qui a pourtant ajouté John Tavares à son alignement déjà surpuissant laissent craindre le pire. Depuis le 10 février, les hommes de Mike Babcock ont cumulé une fiche de seulement 13 victoires contre 15 revers (dont 5 en surtemps)… Pire encore, ils ont terminé le dernier droit du calendrier régulier avec 3 défaites de suite pour une fiche de 3-4-3 à leurs 10 derniers matchs. L’ajout de Jake Muzzin, le fameux Karl Alzner des Leafs (LOL), n’a pour l’instant pas suffit à ramener l’équipe dans le droit chemin, malgré une jolie contribution de la part de ce dernier : 16 points et un différentiel de +11 en 30 matchs avec sa nouvelle formation.

On constatera également que l’énoncé voulant que les choses se sont envenimées à Ottawa suite aux départs de Karlsson et Hoffman relèvent vraisemblablement du mythe. Sans ces deux joueurs, les Sens ont terminé l’année avec seulement 3 points de moins que l’année dernière.

Évidemment, un peu comme c’est le cas avec les Sharks et Erik Karlsson, c’est un peu difficile de demander à un club qui a fait 100 à 105 points, d’aller chercher plusieurs victoires de plus l’année suivante. Après tout, on ne voit pas une formation dominer outrageusement comme celle du Lightning à tous les ans…



Pour être honnête, je crois que le simple fait d’avoir atteint le plateau des 100 points est déjà un accomplissement honorable. C’est plus au niveau de la fin de saison de ces équipes qu’il y a un os… À San Jose aussi on a rencontré beaucoup de difficultés, terminant l’année avec une fiche de 3-6-1. Par contre, on a terminé sur une bonne note avec 2 victoires consécutives.

Mais bon, mieux vaut rencontrer des difficultés maintenant qu’en plein milieux des séries éliminatoires ! En ce sens, je crois que les vrais constats d’échecs iraient aux trois derniers clubs; les Ducks, les Devils et les Kings. Trois clubs qui ont fait les séries l’année dernière… Il faut cependant préciser que le New Jersey, mené par un Taylor Hall en mission, y faisait plus ou moins figure d’invité surprise.

Quant aux Knights, je n’ose pas imaginer où ils seraient sans les prouesses de Marc-André Fleury. Je l’avoue, il a su me conquérir depuis qu’il est devenu la figure de proue de la concession de Vegas. Par contre, récolter 16 points de moins, après avoir signé Paul Stastny et acquis Max Pacioretty, n’est certainement pas le scénario qui était alors envisagé cet été. Rien pour arranger les choses, l’ajout de Mark Stone n’a pas suffit à redresser la barque, tandis que les hommes de Gérard Gallant ont terminé l’année avec un rendement de 3-5-2, dont deux échecs à leurs deux dernières sorties…

Enfin, il est vrai que le résultat final ne rend pas forcément justice à ce qu’on a pu voir cette saison. Je pense par exemple aux Sabres et Blues… Si, sur papier, une amélioration de +14 semble être un bon résultat, dans les faits, il s’agit d’une nouvelle saison à jeter aux poubelles à Buffalo. L’effondrement en règle dont les Sabres ont été victimes était carrément gênant. Du côté de St-Louis, c’est le contraire ! On pourrait avoir l’impression que d’avoir ajouté seulement 5 points de plus au classement n’a rien de spécial. Cependant, cette équipe a définitivement accomplie quelque chose de très spéciale en s’installant solidement parmi les meilleures équipes de la ligue après un désastreux début de saison. Pour bien mesurer la teneur de l’exploit, il faut se rappeler qu’à un certain moment on croyait encore que les Blues se dirigeaient vers une vente de feu, tandis qu’on avançait qu’il n’y avait aucun intouchable chez les Blues…

Bref, nous avons eu droit à toute une saison, où les rebondissements se sont succédés à un rythme effarant.

Mention spéciale aux Coyotes qui sont passés très près de causer une immense surprise… N’eut été de l’effondrement de l’équipe en fin de saison (3-5-2 à leurs 10 derniers matchs), la troupe de Rick Tocchet aurait très bien pu déloger l’Avalanche de la 8e et dernière place donnant accès aux séries dans l’Ouest. De plus, être parvenu à arracher 16 points supplémentaires avec un tel alignement, qui a de surcroît souffert de plusieurs blessures, est un excellent résultat.


En Prolongation
Maintenant, place aux séries… et au Championnat du monde :

… avant toute chose, il y aura la loterie :




Crédit image entête, NHL.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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